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Dégroupage : la seconde fracture numérique

Tous les départements ne sont pas logés à la même enseigne pour l'ADSL. Pour le dégroupage non plus. La croissance du dégroupage ne profite pas à toutes les collectivités, alors même que la fibre optique apparaît dans les grandes villes cette année.La couverture ADSL de la population française n'est pas encore complète. Loin de là quand on passe en revue les forums dédiés aux "oubliés de l'ADSL". Néanmoins, des améliorations sont en cours de réalisation grâce aux initiatives des collectivités locales et des particuliers qui se mobilisent, ainsi qu'aux opérateurs locaux qui proposent des solutions techniques uniques et flexibles.

François Le Gall - modifié le 23/01/2020 à 12h10

Pour aller plus loin dans cette réflexion, on peut aussi parler d'une inégalité (certes moins criante) mais dont on entend de plus en plus parler : la fracture numérique entre les internautes "groupés" (non-dégroupés) et les abonnés dégroupés. La France numérique n'est plus scindée en deux mais bel et bien en trois catégories : le bas-débit, le haut-débit, et les dégroupés.

Si toutes les métropoles régionales sont couvertes par l'ADSL et les réseaux de fibre optique de plusieurs fournisseurs d'accès, de nombreuses villes moyennes ne doivent leur salut numérique qu'au seul réseau de l'opérateur historique France Télécom. Plusieurs départements français font encore les frais de cette situation. L'Ariège (09), l'Aveyron (12), le Cantal (15), la Corse (2A et 2B), la Lozère (48) et la Creuse (23) sont des territoires dans lesquels aucun opérateur alternatif n'a encore installé ses propres équipements ADSL. Les préfectures de ces départements ont pourtant une population supérieure à 10 000 habitants, avec des pointes à 50 000 pour Ajaccio ou à 30 000 pour Aurillac.

De manière générale, on retrouve deux principaux cas de figure. Certains départements sont jugés non rentables car ils n'ont pas de zones urbaines denses, et ne sont pas reliés aux grands réseaux de communication qui sillonnent l'Hexagone. Mais cet état de fait n'est pas une fatalité pour ces collectivités locales victimes des défaillances de l'aménagement du territoire. De nombreux conseils régionaux et généraux prennent des initiatives concrètes pour pallier ces insuffisances. Leurs objectifs ? Stimuler la concurrence entre les opérateurs, promouvoir la diversité de l'offre et dynamiser leur département aux yeux des entreprises et des citoyens.

Les délégations de service public permettent ainsi d'encadrer la généralisation du haut-débit dans un département en accordant à une société un contrat d'exploitation des réseaux sur plusieurs années. A charge au délégataire de revendre l'utilisation de ce réseau à d'autres opérateurs de détail qui souhaitent proposer leurs offres dégroupées par la suite. C'est par exemple le cas des Pyrénées Atlantiques (64), du Loiret (45) ou de la Charente Maritime (17). Dans ces collectivités, on trouve ainsi des "petits" noeuds de raccordement (NRA) de 1000 lignes dégroupés par Neuf Cegetel ou Free.

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